David Martelleur
Souvenir des 90’s. Une avant première de la vidéo World Industries « Rubbish Heap » avait lieu dans un gymnase de la Banlieue Lilloise (à Villeneuve D’ascq). Évènement rare et important pour l’époque, l’occasion était aussi bonne pour mettre une pseudo rampe modulaire d’1m20 de large. Pourquoi, pour qui ? Les Lillois était 100% street. La rumeur enfla bien rapidement, un rider Belge venu de Charleroi devait faire le déplacement. Charleroi, c’était le bout du monde pour nous à cette époque où le permis n’était pas systématiquement payé par papa et maman. La peur grandit aussi car la réputation transfrontalière n’était plus à faire. Les mecs là bas étaient de vrais bouchers… Affirmation vite confirmée quand un certain David s’évertua pendant 1 heure à passer Mc Twist sur 1m20 de large avec une board bien oldschool de 4kg et des roues de 62mm. Never Done. Mais ça marquait bien le caractère bien trempé de David Martelleur aka The Roost.
> On te connaît pour 2 choses au travers des magazines de skate: ta vision assez unique pour rider mais aussi tous tes déboires post-contests ou tournées liés à l’alcool ? Comment perçois tu cela ? Comment penses tu que l’on devrait te percevoir ? – Bin pour moi c’est plutôt normal, quand je me rends dans un event de skate, il y a d’office le contest de skate mais aussi c’est l’occase de refaire une petite fête avec tes potes que tu vois pas souvent est c’est vrai que pour moi les deux sont liés, la session de skate l’aprem et la session de fiesta le soir et il est vrai qu’il y a eu une ou deux petites soirées plus rock’n’roll que d’autres, qui font que ça a fait couler de l’encre mais je te rassure je le vie plutôt bien et pour le reste les gens voient ça comme ils veulent, tu sais je me lève pas avec une bière à la main, à le grand triste des gens, hehehe.
> Est ce que ta façon de rider à un rapport avec ton surnom ? – Ah oui mes surnoms tu veux dire, ça dépend dans qu’elle pays je me trouve, j’ai droit à « marto », « martopic », « roost », « danger dav », ect…
Je dois avoir une tête à surnom, je sais pas je crois que c’est lié mais, c’est surtout à mes potes qui m’ont donné ces surnoms qu’il faut poser la question.
> Comment abordes tu le ride ? – Le skate pour moi c’est plusieurs facteurs: ton état d’esprit dans lequel tu te sens, ton humeur, ta forme (si ta fais la fête la vieille ou pas) mais c’est surtout un feeling avec ta planche, il y a des jours ou rien ne va et des jours ou tu rentres tout.
> Pourquoi Yama et pas Antiz ? Yama sans Pfanner, c’est encore Yama ? Ça veut dire quoi Yama ? – Bin, il y a quelques années à chaque fois que j’étais dans un contest et que je croisais cette bande de joyeux fêtard, il y avait quelque chose on fasait le même skate après les sessions, on faisait la fête ensemble, il y avait vraiment un truc cool, l’amour peut-être, donc un jour de contest à Basel ils m’ont demandé si je voulais pas skate pour Yama, j’ai dis oui tout suite.
Antiz c’est la famille aussi, chaque été on part tous ensemble pour un skate trip quelque part en Europe, on a tous le même état d’esprit et une vison du skate la même.
Oui, claire que Yama est toujours Yama, c’est claire que Chris a apporté énormément à la marque, mais il y a d’autre skate qui déchire aussi, Muki, Ferit, Muz, Enton, les Jumeaux, Yama c’est une grande famille. Chris a eu l’opportunité d’aller dans une grand marque mais il est toujours chez Yama, tous ces potes sont là. Oui mec, YAMA est plus que vivant…
> T’as passé la trentaine, en voyant les kids, t’as pas peur pour eux ou du futur pour toi ? – Les kids sont dans un autre monde, tu sais quand tu vas sur une démo ou un contest, ils te parlent que de sponsoring, je crois qu’ils perdent le sens du skate mais bon je sais pas c’est peut-être moi qui suis plus dans le coup, hehehe. Mon futur, no futur !!! skate and rock »n »roll…
> Te fais tu violence en skate ? – Aie aie aie, oui, toujours, c’est le prix à payer pour le skate, quand tu skate des gros bowl en béton, bin des fois ils te montrent que le béton est plus dure que toi. Mais je trouve que c’est un bon deal, moi j’aime bien le skate agressive donc j’accepte les règles qui vont avec.
> Si on devait comparer ta vie et ton skate en utilisant des métaphores musicales comme décrirais tu tout cela ? – Six pack (Black Flag)- Rain blood (Slayer) – Fun fun fun (Big boys)… Mais en vrai il y en a trop, la musique c’est que de la culture skate ça dépend aussi de ton humeur, mais bon une petite touche pour rock »n »roll and skate…
> Comment arrives tu as gérer ta vie et les tournées ? T’as une anecdote sur le conspiration tour ? – Bin là, je bosse dans un skate shop sur bxl (ndr:Bruxelles), c’était plutôt cool mais il a mis la clés sous la porte, donc maintenant je suis plus tranquille… Je bosse sur mes projets à moi c’est plus cool. sorry la par contre je capte pas bien ta question, un complot tour ?? on ai pas en guerre !!! des anecdotes il y en a plein, mais tu connais la règle d’or, se qui se passe sur la route reste sur la route !!!!
> Tu es quelqu’un de radical dans le skate, qui semble décalé voire underground, mais t’as une tripotée de gros sponsors, n’est pas un peut antinomique ? – Pourquoi contradictoire, nan je crois pas, mes sponsors me soutiennent super bien, ils ont confiance en moi et je crois que se sont des sponsors qui vont bien avec ma manière de skate et mon image. C’est pas parce que tu as une certaine vision de la vie que tu dois aller à contre courant sur tout, tu sais l’image qu’on a de moi dans les contests ou autre n’ai peut-être pas la vraie, c’est un jeux aussi, quoique!!!mais pour en revenir à ta question, nan je crois pas il y a énormenent de skateurs décalés avec plein de sponsor !!!
> T’as organisé un contest à Courtrai, l’as tu abordé sérieusement (histoire de concurrencer le bowlrider), quel était ton objectif ? – Nan du tout, mon contest n’a rien avoir avec le bowlrider!!!ok, mon but était d’aller dans un contest dans lequel je voulais aller ou je me serais bien senti. Pour cela je me suis inspiré des vieux contest de skate à Delmar ou des groupes de zic jouaient en même temps que les sessions de skate. Parce que pour moi faire du skate sur un groupe qui jouai en live c’est de la bombe atomique, je pense qu’il y a vraiment un rapport avec le skate et la musique. Et oui on la fait très sérieusement avec une touche bien rock »n »roll, c’est du skate merde. Pour info on rebosse pour la deuxième édition !!!
> Ça t’inspire quoi brusk ? Les réunions oldschool ? Hmmm, no comment…
> La discorde Flamands/Wallons se ressent elle pour toi en skate ? – Nan, du tout, le skate a pas de langue, tu sais avant de skater pour Yama j’étais chez Roost une marque de skate belge, il y avait que des flamands, bin se sont toujours mes potes. Nan sérieux c’est un problème de politique pas des skateurs les langues.
> La Belgique semble devenir le nouvel eldorado, ou le futur Oregon en terme de park béton. ça te motive ? Vous cherchez à foutre la honte aux français ou quoi d’autre ? – Ça il y a pas besoin, ils arrivent très bien tout seul ;)bien chez nous on a pas eu de park en béton sauf un à Liège (ndr: Cointes)qui a 30 ans. Donc c’est une petite revange sur ça, mais c’est vrai que la c’est vénère, il y a des park qui poussent comme des champis de partout et si sa motive, bien faut venir voir!!!!
Voilà j’espère que c’est cool pour toi, cimer pour tes questions et toi, un petit coucou à : Vans, Carhartt, Yama, Indi, Eastpack,VonZipper, Scew, Roost Crew4ever, ma maman et papa, bxlscandal, mes potes que je croise sur la route and skate sex and rock n’roll.
Interview: The Coach© – www.sk8.net©